Compte rendu : événement ARTNIA × Bravely Second à Tōkyō

Comme mentionné dans le détail des collaborations liées à la sortie japonaise de Bravely Second, du 15 mai au 15 juin 2015, le café de Square Enix nommé ARTNIA proposait un menu spécial sur le thème du jeu, une petite exposition thématique et une vente de produits dérivés du jeu.

Marchant depuis l'immense station de Shinjuku, nous sommes arrivés au pied de l'immeuble colossal abritant le siège social de Square Enix Japan aux alentours de 12h30. Derrière se trouvait ARTNIA, le petit café-boutique à thème très ciblé.

Du côté de la boutique, de nombreux produits dérivés des licences Final Fantasy, Dragon Quest, Kingdom Hearts et SaGa remplissent les étagères. À côté, le coin musical propose l'écoute et la vente d'à peu près l'intégralité des bandes-originales des RPG de Square Enix (FF, KH, SaGa, TWEWY, NieR...).

Enfin, dans une pièce voisine à l'ambiance fraîche et tamisée, des vitrines renferment de précieuses figurines à l'effigie de personnages de licences ainsi que des bijoux et d'autres produits dérivés. Les murs exposent des croquis inédits de Bravely Default par Yoshida Akihiko, et au centre, une fontaine illuminée met grâcieusement en lumière le symbole d'ARTNIA (le cristal iconique de Final Fantasy teinté de rouge), quelques matérias venant compléter le tableau au pied du filet d'eau.

Les étagères et vitrines offrent également un aperçu de la nouvelle collection de rubber straps de Bravely Second, en précommande pour juillet 2015, ainsi qu'une statuette fort soignée de Ba'al vi; Hakusan (Mont-Blanc). À l'extérieur, vous observant à travers la fenêtre, une représentation spectaculaire de Ba'al i; Turtle Dove vous rappelle d'épuisants souvenirs... (Photo de nuit via @bdff_fan)

Un prototype de la peluche d'Agnès BD trône également près des étagères de la boutique. Il faudra revenir deux semaines plus tard pour voir les autres peluches promises...

Concernant les produits dérivés, on retrouve bien sûr la jolie statuette de Magnolia, mais aussi des livres de U, des t-shirts, des sacs en tissu, des badges en gachapon, des cartes postales et des stickers. Les serviettes de poche manquent à l'appel, elles seront restockées plus tard.

Près de l'entrée, des tampons Bravely Default sont mis à disposition. Mon Routard est désormais collector :

Après avoir fait le tour (je n'achèterai finalement que des cartes postales et un badge), nous décidons de nous ajouter à la liste d'attente – déjà longue – pour déjeuner. C'était sans compter les deux longues heures de pied de grue. L'heure est au rush, et le personnel ne compte que quatre personnes dont une toujours au bar, tandis que les trois autres se démènent pour tour à tour installer les clients, prendre les commandes, servir, encaisser, nettoyer et également s'occuper de la caisse de la boutique (dont la file d'attente peut vite s'avérer massive).

Le café d'ARTNIA propose un menu permanent « classique » : des cocktails iconiques inspirés de Final Fantasy, des pâtisseries gourmandes, des pancakes agrémentés de visages de mascottes de FF ou de Dragon Quest, et des plats et desserts plus ou moins banals.

Lorsque survient un événement collaboratif avec un jeu, le menu du café s'agrémente d'une carte spéciale proposant quelques boissons, plats et desserts supplémentaires en relation avec le jeu.

Le café semble plein en permanence. Lorsque vient notre tour, nous nous installons dehors – manque de chance, il y a du vent aujourd'hui. Nous commençons par commander les boissons : un cocktail « Potion » de la carte permanente (limonade, citron vert et menthe) et un cocktail « Kamiizumi » de la carte spéciale (limonade, pomme verte et citron). Un délice ! Bien rafraîchissant, c'est en plus facile à reproduire.

Nous continuons avec deux plats de nouilles d'Istantarl. Ce sont en réalité des spaghettis à la bolognaise relevés de sauce pimentée et surmontés de radis japonais taillé en étoiles, le tout sur un lit de salade. Il n'y a ici rien de transcendant, mais la pointe de sauce pimentée réhausse l'intérêt de l'ensemble.

Pour dessert, le pancake spécial d'Angelo W. Panettone est d'apparence plutôt gourmand. Il se compose de trois pancakes superposés, surmontés d'une généreuse couche de crème chantilly et de framboises. L'assiette est agrémentée de cubes de chocolat et d'un macaron à la myrtille, et une petite verrine de sirop d'érable, indispensable, complète le tableau. Nous n'avions pris qu'une assiette pour deux, de peur qu'elle soit trop lourde à digérer, mais le pancake s'est avéré étonnamment très léger... et absolument divin !

Nous l'accompagnons d'un bon capuccino en mode Latte Art à l'effigie de Yew.

Une fois de plus, les Japonais sont bien chanceux de disposer d'un tel café-boutique dans la capitale. Il est certain que le même concept à Paris remporterait un franc succès.

Si l'intérieur n'était pas aussi étriqué, la boutique aurait largement mérité d'agrandir sa sélection de produits dérivés. En parlant de sélection, il y aurait peut-être mieux à mettre en avant que (par exemple...) des porte-clés FF ATB, qui prennent sacrément de la place pour un jeu au succès si douteux. Au final, rien, dans la boutique, ne nous a franchement donné envie de faire un achat compulsif. En revanche, on s'est assez bien marché dessus en essayant d'accéder d'un rayon à l'autre.

Le repas au café valait-il la peine de patienter deux longues heures ? Ma foi, pour quelqu'un à la recherche spécifique de ce genre d'expérience, l'idée peut s'étudier, d'autant plus que les prix sont abordables. Ce type de café à thème est généralement réservé aux fans qui savent ce qu'ils viennent faire. Pour tout autre client, cela est bien entendu absolument inconcevable.

Toutefois, l'expérience reste à réitérer à l'occasion d'un prochain passage. Pour seules conditions, ne venez pas aux heures de pointe, ne venez pas trop nombreux, et prévoyez de quoi vous occuper en attendant votre tour.
Oh, et prenez votre console pour streetpasser plein de gens bien !